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Écriture et autoédition

Est-ce plus facile d’écrire un roman ou une fanfiction ?

Écrire une fanfiction

On serait tenté de penser qu’il est plus facile d’écrire une fanfiction car on se repose sur un univers existant : les personnages sont là, le contexte aussi, on choisit librement où placer notre histoire. Si on y intègre des éléments nouveaux (des personnages originaux, par exemple), on sait déjà à quelles règles on doit obéir pour respecter cet univers et rester cohérent (à moins qu’on ne souhaite s’amuser à tout déconstruire, mais c’est un autre sujet !). Ça peut même rendre un peu paresseux sur l’écriture, car ça ne nous apprend pas à camper un contexte : à quoi bon se donner la peine de décrire les personnages et la situation puisque les gens sont supposés avoir vu l’épisode télé de la semaine dernière !

Pourtant, si on veut faire une FF qui tient bien la route, il faut quand même fournir un minimum d’effort pour ressembler le plus possible à l’oeuvre d’origine. J’ai, par exemple, fait extrêmement attention dans La Renaissance de Pemberley à respecter les dialogues, les formules de phrases un peu ampoulées que les personnages utilisent, parce que c’est justement ce qui fait l’essence d’Orgueil et Préjugés. Une amie m’a dit un jour :

Orgueil et préjugés, c’est l’art de s’envoyer chier avec élégance…

Elle m’a fait rire parce qu’elle a tellement raison ! C’est ce que les fans aiment et attendent ! Si on présente un Darcy qui devient subitement familier, rieur et qu’il parle comme un charretier, forcément, ça casse le plaisir…

Une fanfiction, ça suppose donc d’avoir bien assimilé l’oeuvre de départ et ça, ça ne s’improvise pas (cela dit, on décide comme on veut d’aller plus ou moins loin dans ce niveau de détail puisque c’est une fanfiction, justement). On a aussi le choix de la longueur de l’histoire : certaines FF vraiment cool sont aussi hyper courtes, tandis que d’autres sont des romans-fleuves. Il y a à boire et à manger !


Écrire un roman

Dans un roman, on est d’abord pris par l’objectif de fournir une histoire d’une certaine longueur (un roman, c’est minimum 70.000 mots, en dessous ce sera plutôt une nouvelle).

On a toute liberté de construire l’univers dans lequel va évoluer l’histoire, mais la difficulté c’est le premier chapitre… Et c’est duuuur ! Un vrai calvaire ! On ne sait pas par où commencer et pourtant c’est là que se joue l’intérêt du lecteur : si on pique sa curiosité, il continue de lire, sinon, il abandonne.

Je n’ai malheureusement pas de recette magique. La seule solution que j’ai trouvée était d’écrire ce foutu premier chapitre afin de pouvoir commencer l’histoire et poursuivre le travail, mais d’y revenir longtemps après, une fois l’univers et les personnages bien en place. Quand on sait exactement où est s’est rendus, c’est plus facile de réorienter le premier chapitre, de couper les longueurs, voire même de le réécrire au grand complet. C’est quand même LE moment du roman où il faut éviter de se louper…


En conclusion

L’un comme l’autre ont tout un tas d’avantages et d’inconvénients. Dans l’ensemble, une fanfiction est plus « facile » en ce sens qu’elle est très libre et flexible, moins codifiée qu’un roman. Après, elle est aussi moins bien considérée, associée justement à un travail d’auteur paresseux, pas capable d’inventer ses propres histoires. Mais ça, ce sera le sujet d’un autre article… 😉

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