Photo d'audiobook
Écriture et autoédition

À venir : une version audio !

Je n’aurais jamais imaginé me lancer dans une pareille aventure avec mes précédents romans, mais là, dans le contexte d’une autoédition et avec le sujet porteur qu’est Jane Austen, je pouvais difficilement résister…

Je suis donc en train de préparer une version audiobook de La renaissance de Pemberley ! Oui, oui ! 😀

C’est un nouveau monde à découvrir pour moi, tant du point de vue de la diffusion de ce genre de livre (perso je n’en écoute pas, je n’y connais rien), que du point de vue technique. S’équiper, s’enregistrer, compresser, diffuser, tout ça tout ça… fiou !

Je vais vous raconter comment je m’y prends, ces jours-ci, pour démarrer l’enregistrement de cet audiobook, mais comme rien ne vaut un bon exemple, voici déjà la toute première scène de La renaissance de Pemberley :

N’hésitez pas à me contacter (commentaires ci-dessous, page Facebook, email) pour me dire ce que vous en pensez ! Débit, qualité du son…. Je suis en train de faire des tests, alors ça me permettra d’ajuster le tir pour la suite ! Merciiiii ! 😀


Enregistrer soi-même ou faire appel à un narrateur professionnel ?

Les avantages et les inconvénients

Un narrateur professionnel est un comédien qui va parfaitement savoir lire un texte en l’interprétant, en y ajoutant du jeu d’acteur. On est donc assuré d’avoir une lecture enlevante, à condition qu’il se familiarise d’abord avec le texte pour ne pas le déformer.

En comparaison, l’auteur du roman n’aura peut-être pas la même aisance face à un micro. Par contre, puisque c’est lui qui a écrit le texte, il est le mieux placé pour savoir où mettre les intonations, quels sous-entendus passer dans le ton de la voix, quel débit et quel rythme adopter. Parce qu’un texte, ça s’interprète, et ça peut changer presque du tout au tout en fonction du narrateur. Sérieusement, il y a plusieurs années j’ai eu l’occasion d’entendre un de mes textes lu à voix haute par une autre personne, et je ne reconnaissais plus mes mots ! C’était très déstabilisant !

« Lu par l’auteur »

Ça a toujours été une évidence : je vais lire moi-même mon roman.

Je lis à voix haute depuis des années, j’ai toujours aimé faire la lecture aux gens. J’ai d’ailleurs lu plusieurs romans à mon ex-compagnon, que ce soit sur l’oreiller (mais il s’endormait toujours avant la fin du chapitre !) ou quand on faisait de longs trajets en voiture.

Ouaip… J’arrive à lire en voiture sans choper le mal des transports, en revanche je me flingue toujours la voix à force de hausser le ton pour passer par dessus la ventilation et le bourdonnement du moteur (surtout en lisant 2 ou 3h d’affilée…) 😉

Des gens se déplacent pour assister à des lectures « par l’auteur » précisément parce que c’est une façon de se rendre à la source d’une histoire. Autant j’aime que les lecteurs aient la possibilité de s’approprier une histoire, autant je trouve ça passionnant de pouvoir aussi accéder à la version que l’auteur peut avoir lui-même.

Ce soir : lecture par l’auteur
« Mais… ils ne lisent pas à voix haute, d’habitude ? »

L’équipement

Les ingénieurs du son hurleraient probablement au scandale s’ils voyaient avec quoi j’enregistre… 😉

J’ai dû trouver un compromis. Je n’avais pas envie de m’équiper d’un micro-casque-filtre-pop-panneau-acoustique-logiciel-compliqué-etc, et ce pour plusieurs raisons :

  • Je n’ai pas les moyens financiers. J’ai déjà investi de l’argent de ma poche pour éditer le roman, et je continue de le faire car j’ai une traductrice qui commence tout juste à travailler et qui va avoir besoin d’un salaire dans les prochains mois (j’en parle ici et ici). Alors, oui, le roman se vend, c’est un fait, mais ce n’est pas avant longtemps que je commencerai à couvrir mes dépenses. Pour le moment, impossible pour moi de mettre une fortune dans du matériel de pro.
  • Je ne vais pas acheter du gros matériel neuf alors que j’en ai besoin pour seulement quelques semaines. J’en fais quoi, après ? Je le revends ? C’est chiant, c’est long. À la rigueur, j’aurais peut-être pu trouver du matériel en location, mais là je me heurte au fait que…
  • … c’est pas grand, chez moi. C’est silencieux, c’est cosy, c’est agréable, mais c’est franchement pas grand. Pas envie de m’encombrer avec une installation de podcast digne de ce nom, qui aurait réquisitionné une grosse portion de mon espace de vie quotidien.
  • Je ne sais pas si mes ventes d’audiobook en vaudront la peine, par rapport à l’investissement de départ. Est-ce que je veux mettre plein de sous dans ce projet pour ne vendre au final que quelques dizaines d’exemplaires ? Je ne connais pas le milieu des audiobooks, je ne sais si mon roman pourra y trouver sa place, ni même comment en faire la promotion. Alors je préfère rester prudente.

J’ai donc opté pour… un casque de jeux vidéos, avec micro.

J’ai, bien sûr, magasiné longtemps pour trouver le modèle le plus recommandé en terme de qualité sonore et je trouve le résultat tout à fait correct. Il me semble que les S sont un peu intenses, mais en dehors de ça il n’y a pas de bruit de fond (le micro coupe les bruits parasites) et le volume sonore est constant.

Maintenant, à vous de me dire si, au contraire, vous trouvez le son mauvais et que ça vous couperait l’envie d’écouter un audiobook dans ce genre… Je suis toute ouïe !


Pourquoi se casser la tête à produire un audiobook ?

L’accessibilité aux malvoyants

Il y a plusieurs années, j’ai connu une vieille dame adorable, que j’aimais beaucoup, qui était toute déçue car elle aurait bien aimé lire ma trilogie des Filles de joie mais elle ne pouvait pas : à 90 ans, elle était devenue presque aveugle.

J’étais aussi déçue qu’elle. Si j’avais écrit quelque chose de plus court, je serais volontiers allée chez elle pour lui faire la lecture, mais mes romans sont trop volumineux.

Mine de rien, songeons aux malvoyants, il y en a plus qu’on pense. Eux aussi ont le droit d’avoir autant de plaisir que nous à se faire raconter une histoire. L’oeuvre de Jane Austen est si célèbre que plusieurs versions audio existent de ses romans, par contre le pourcentage d’austeneries adaptées en audio est très faible (en comparaison de ce qui s’écrit).

L’accessibilité à tous types de lecteurs

Il y a ceux qui aiment se faire lire des histoires, ceux qui en écoutent quand ils voyagent ou conduisent, ceux qui en écoutent au travail (un de mes collègues, programmeur, faisait ça) et tous ceux qui n’aiment pas lire mais qui ne sont pas contre l’idée de se faire lire quelque chose.

Tout ça, ce sont plein de façons différentes d’accéder à la littérature, et j’aime bien l’idée que La renaissance de Pemberley soit aussi présente dans cet univers-là.

La visibilité sur le web, les réseaux, etc

Enfin, un audiobook, même s’il n’est pas acheté ni écouté par beaucoup de monde, ça fait toujours des entrées dans divers catalogues de contenus… et par la même occasion plus de chances de sortir dans les résultats de recherche.

Dans le monde du web, la visibilité, c’est la clé. C’est bien beau d’écrire un roman, mais si personne ne sait qu’il existe, personne ne le lira. Il fait se faire voir, se faire voir, se faire voir, dans un environnement virtuel (le web) extrêmement changeant et rapide.

Alors, si mon roman existe sous plusieurs formes, ça lui donne encore plus de chances de se démarquer dans cet océan de livres disponibles sur le marché.


En conclusion

C’est une toute nouvelle aventure, qui va certainement être super fun à faire. J’espère pouvoir produire quelque chose de qualité, qui soit honorable en terme de qualité d’enregistrement même si je n’enregistre pas dans des conditions professionnelles.

On verra bien ! 🙂

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