Musiques de la semaine

Ci-dessous, la liste des musiques postées chaque semaine sur le blog.

COMPOSITEUR – Oeuvre – Mouvement ou air – Interprète


On the nature of daylight

RICHTER – On the nature of daylight – Max Richter

Si vous aimez la musique super douce et qui fait planer, vous devriez adorer Max Richter…

L’ambiance sonore parfaite pour un cours de yoga, de la méditation, bosser… ou juste laisser vagabonder ses idées ?


Behold, I tell you a mystery

HAENDEL – Le Messie – Behold I tell you a mystery – Philippe Sly

Pour un 25 décembre, je me dis que ce serait approprié de vous partager un extrait du Messie de Haendel.

Le Messie est un oratorio, c’est à dire une sorte d’opéra mais sans costumes ni mise en scène, et racontant une histoire pieuse (ici, la naissance et la vie du Christ).

L’extrait que je vous partage est un des multiples airs qui composent cet oratorio, et c’est Philippe Sly qui chante. Lui, là, c’est clairement un de mes barytons favoris !


Les oiseaux dans la charmille

OFFENBACH – Les contes d’Hoffmann – Les oiseaux dans la charmille – Patricia Janeckova

“Les oiseaux dans la charmille” est un air célèbre tiré de l’opéra Les contes d’Hoffmann, composé par Offenbach et produit en 1881.

Hoffmann, le héros, est amoureux de la belle Olympia. Sauf qu’il porte des lunettes magiques et ne se rend absolument pas compte qu’Olympia n’est pas une vraie jeune fille, mais plutôt une poupée grandeur nature, une automate fabriquée de toutes pièces.

J’imagine que ça doit toujours être très marrant pour une chanteuse lyrique d’interpréter ce personnage d’automate. Je vous conseille de jeter un oeil sur cette version, elle est savoureuse… 🙂

Les oiseaux dans la charmille
Dans les cieux l’astre du jour,
Tout parle à la jeune fille d’amour!

Ah! Voilà la chanson gentille
La chanson d’Olympia! Ah!

Tout ce qui chante et résonne
Et soupire, tour à tour,
Emeut son coeur qui frissonne d’amour!

Ah! Voilà la chanson mignonne
La chanson d’Olympia! Ah!


Habibi

HabibiTamino

Je vous partage aujourd’hui une découverte toute récente pour moi : Tamino.

Je suis tombée dessus au hasard des suggestions de je-ne-sais-plus-quel-algorythme, et il m’est littéralement tombé dans l’oreille.

Ce gars a une voix superbe et il la maîtrise particulièrement bien, surtout à un si jeune âge (23 ans !). Bercé de musique arabe toute sa vie (son père est une ancienne star de la musique égyptienne), il en teinte ses compositions et c’est un mélange particulièrement réussi…

Ces jours-ci, je l’écoute en boucle. En voilà un dont je vais suivre avec attention l’évolution de carrière ! 🙂


Lucia di Lamermoor – scène finale

DONIZETTI – Lucia di Lamermoor – Scène finale – Joseph Calleja

J’ai assisté il y a peu à une production de l’opéra Lucia di Lamermoor et j’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir cet opéra que je connais depuis pas mal de temps maintenant.

La première fois que je l’ai vu/entendu, c’était au cinéma, lors d’une production rediffusée en direct par le Metropolitan Opera de New York. J’étais venue pour écouter Natalie Dessay dans le rôle de Lucia, et j’en suis ressortie complètement bluffée par… un ténor que je découvrais pour la première fois et qui, depuis, est resté mon grand ténor favori. Vraiment, si je devais n’en choisir qu’un seul, ce serait lui : Joseph Calleja.

L’air que je vous partage ci-dessus est la scène finale de l’opéra. Attention, je vais tout spoiler ! 😉 Lucia est amoureuse d’Egardo, l’ennemi juré de sa famille. Alors que les amoureux sont séparés temporairement, le frère de Lucia en profite pour la marier de force à un autre homme. Sauf que Lucia, déjà le genre de fille à voir des revenants, pète un plomb lors de sa nuit de noce : elle tue son mari et devient folle, ce qui donne lieu à l’un des plus célèbres airs de cet opéra, qu’on appelle “la scène de la folie”. Elle meurt peu après.

Edgardo, désespéré que son amour lui ai été enlevé, finit lui aussi par se tuer afin qu’ils soient unis au Ciel, à défaut de l’être sur Terre. Dans cette scène, Lucia lui apparaît sous forme de spectre pour l’encourager à la rejoindre.

Non, je n’ai jamais dit que ça allait être gai ! 😉


La llorona

La lloronaAngela Aguilar

Partagé le 6 novembre 2019

Ça ne m’intéressait pas, ces jours-ci, d’écrire un article sur Halloween (pourtant, c’est une fête courante et populaire, ici, au Québec, comme dans tout le reste de l’Amérique du Nord).

Par contre, j’aimerais vous partager cette chanson traditionnelle mexicaine, illustrée ici par un très beau clip sur fond de Jour des Morts.

“La Llorona” est un personnage de conte super important dans la culture mexicaine. Il s’agit du fantôme d’une femme, qui erre en pleurant. Il y a plusieurs versions : parfois c’est une mère qui pleure ses enfants morts (elle les a tués elle-même, par désespoir après avoir été abandonnée par son mari), parfois c’est une jeune fille morte la veille de son mariage et qui hante son fiancé, parfois c’est une femme morte en l’absence de son mari et qui revient pour lui donner un dernier baiser…

J’aurai d’autres occasions d’aborder le sujet des contes sur ce blog, mais en attendant je vous laisse sur cette musique 🙂


Tel un seul homme

LAPOINTE – Tel un seul hommePierre Lapointe

Partagé le 30 octobre

Quand je n’écoute pas du classique ou de l’opéra, parfois j’écoute du Pierre Lapointe. Surtout quand il sort un nouveau disque et que je fais partie des fans de la première heure qui le suivent fidèlement et découvrent avec curiosité ses nouvelles créations.

Sa soirée de lancement d’album, il y a peu, à Montréal, était fantastique. Pourtant, c’est une de ses anciennes chansons que je vous partage aujourd’hui, une de celles qui – je trouve – représentent typiquement son style de musique, et surtout, ses textes. Parce que Pierre est un foutu bon auteur… 🙂

Au Québec, tout le monde le connaît. J’habite dans le même quartier et je le croise parfois dans la rue (ouhlàlà, mon coeur de fan s’affole rien que d’y penser !). Mais si, vous, en Europe, vous ne le connaissez pas encore, j’espère que cette découverte pour le fera apprécier… Enjoy ! 


Cantique de Jean Racine

FAURÉ – Cantique de Jean RacinePaavo Järvi (chef)

Partagé le 16 octobre 2019

Je suis de culture catholique, mais je ne suis pas croyante. Cela dit, je reconnais bien volontiers que les sujets religieux et – au moins en partie, j’imagine – la foi des compositeurs leur ont permis d’écrire de bien belles choses.

Dans la vie de tous les jours, j’écoute beaucoup de musique sacrée, tout simplement parce que c’est super beau. J’en chante aussi beaucoup, car je suis choriste et que ça constitue une grosse partie du répertoire choral classique. Les paroles ne me transportent pas forcément (justement du fait que je ne suis pas croyante), mais la musique oui, alors je ne m’en prive pas ! 😉

Le Cantique de Jean Racine a été composé par Fauré en 1865, sur un texte de Racine, donc (autrement dit datant de l’époque de Louis XIV). C’est de la musique typiquement romantique, c’est sûrement pour ça que je l’aime autant. Encore une oeuvre que j’adorerais chanter sur scène un jour !

Verbe égal au Très-Haut, notre unique espérance,
Jour éternel de la terre et des cieux,
De la paisible nuit nous rompons le silence :
Divin Sauveur, jette sur nous les yeux.

Répands sur nous le feu de Ta grâce puissante ;
Que tout l’enfer fuie au son de Ta voix ;
Dissipe le sommeil d’une âme languissante
Qui la conduit à l’oubli de Tes lois !

Ô Christ ! sois favorable à ce peuple fidèle,
Pour Te bénir maintenant rassemblé ;
Reçois les chants qu’il offre à Ta gloire immortelle,
Et de Tes dons qu’il retourne comblé.


La balade de Richard Coeur de Lion

RICHARD Ier D’ANGLETERRE – Ja nuns hons prisOwayn Phyfe

Partagé le 1er octobre 2019

Changement de registre !

Cette semaine, je ne vous propose pas de musique baroque ni romantique, mais une balade médiévale qui aurait – dit-on – été composée par nul autre que Richard Coeur de Lion, à une époque où il était prisonnier en Autriche. La rançon pour payer son retour en Angleterre tardant à arriver (il passera 2 ans en captivité), il se lamente sur ses amis qui l’ont abandonné à son sort…

Si vous voulez en savoir plus sur cette vieille langue d’oil, cette chanson, ce roi, cette période, jettez un oeil sur cet excellent site qui vous détaille tout ça !

Ja nus hons pris ne dira sa raison
Adroitement, se dolantement non;
Mais par effort puet il faire chançon.
Mout ai amis, mais povre sont li don;
Honte i avront se por ma reançon
Sui ça deus yvers pris.

Ce sevent bien mi home et mi baron
Ynglois, Normant, Poitevin et Gascon
Que je n’ai nul si povre compaignon
Que je lessaisse por avoir en prison;
Je nou di mie por nule retraçon,
Mais encor sui [je] pris.

Jamais nul homme pris ne dira sa pensée
De manière juste et sans fausse douleur ;
Mais il peut faire l’effort d’une chanson ;
J’ai beaucoup d’amis, mais pauvres sont leurs dons.
La honte sera sur eux si, faute de rançon,
Je reste deux hivers prisonnier.

Ils le savent bien, mes hommes et mes barons,
Anglais, Normands, Poitevins et Gascons :
Que jamais je n’eu si pauvre compagnon
Pour le laisser, faute d’argent, en prison.
Je ne le dis pas pour leur en faire reproche
Mais je suis encore prisonnier.


De torrente in via bibet

HAENDEL – Dixit dominus – De torrente in via bibet – Sir Elliot Gardiner (chef), solistes du Choeur Monterverdi

Partagé le 25 septembre 2019

Oups ! J’ai pris du retard sur mes musiques de la semaine, moi… La faute aux vacances et à la tête trop remplie de pleins de choses.

N’empêche, je faisais récemment écouter de la musique classique à ma famille (qui n’y connait pas grand chose) et cet air, De torrente in via bibet, m’est tout naturellement tombé entre les mains. Je l’adooooooore…

Cette version-là est celle du grand Elliot Gardiner, l’un de mes chefs-favoris-de-tous-les-temps… C’est plein de sensibilité, je dirais même de fragilité, au point qu’on croirait que la voix de la soprano va se briser d’un instant à l’autre. Tout simplement sublime !


Flight to the city

JOHANNSSON – Flight to the cityJóhann Jóhannsson

Partagé le 4 septembre 2019

La musique islandaise a quelque chose d’éthéré et d’étrange qu’on ne trouve pas ailleurs. C’est valable pour à peu près toutes leurs créations artistiques, d’ailleurs : un peu comme le Japon, on dirait que c’est un microcosme qui évolue à part du reste du monde, dans son propre univers.

Björk a ouvert la voie il y a déjà des années, et maintenant c’est toute une génération de compositeurs et de musiciens islandais qui se font connaître, comme Jóhann Jóhannsson, Ólafur Arnalds ou Sigur Rós.

Devinez donc pourquoi l’Islande est sur la liste de mes prochains voyages… 😉 


Miserere d’Allegri

ALLEGRI – Miserere mei, DeusChoeur Tenebrae

Partagé le 28 août 2019

Le Miserere d’Allegri est un air célébrissime et assez vieux : il date de 1638. On l’entend très souvent chanté par un choeur de jeunes garçons, mais à l’origine c’était destiné à être chanté dans la chapelle Sixtine, par les moines (donc rien à voir avec des voix d’enfants).

Le détail intéressant, avec cette oeuvre, c’est que pendant longtemps le Vatican a tout simplement interdit qu’elle soit chantée ailleurs que dans la chapelle Sixtine, afin d’en préserver le caractère sacré et unique. Mais en 1770, Mozart, de passage à Rome, a eu l’occasion d’entendre cette oeuvre à deux reprises, et ça lui a suffi pour la réécrire sur papier afin de la rejouer plus tard. Il n’avait alors que 14 ans, et comme les gens pensaient impossible qu’il ait pu, à un si jeune âge, se contenter de mémoriser la musique pour la retranscrire, on l’a accusé d’avoir volé la partition. Cela dit, ça a fini par faire lever l’interdiction du Pape, et depuis cette époque ce Miserere a enfin pu être chanté dans le reste du monde.

La difficulté, ici, est de chanter a capella, c’est à dire sans aucuns instruments. Dans l’enregistrement que je vous partage ici, le choeur est de taille réduite (je n’ai compté que 17 chanteurs en tout), alors on distingue particulièrement bien les différentes voix. Bref : j’adore !


Lamento della ninfa

MONTEVERDI – Lamento della ninfaNuria Rial

Partagé le 14 août 2019

Voilà un air que j’adore et que j’ai pratiqué à une époque où je prenais des cours de chant. C’est un poème de l’époque Renaissance, mis en musique par Monteverdi, et que vous avez peut-être déjà entendu ici ou là dans des films français (je me souviens l’avoir entendu dans le film Comme une image avec Marilou Berry, et aussi dans Le pont des arts avec Natacha Régnier).

Ça raconte les lamentations d’une jeune nymphe, abandonnée par son amoureux qui en aime désormais une autre. En arrière-plan, trois voix d’hommes jouent le rôle de narrateurs pour mettre en valeur les dialogues de la nymphe.

Amor! Dove, dov’è la fe’
che ‘l traditor giurò?

Fa che ritorni il mio amor
com’ei pur fu,
o tu m’ancidi, ch’io
non mi tormenti più.

Non vo’ più ch’ei sospiri
se non lontan da me,
no, no che i martiri
più non darammi affè.

Perché di lui mi struggo,
tutt’orgoglioso sta,
che si, che si se ‘l fuggo
ancor mi pregherà?

Se ciglio ha più sereno
colei che ‘l mio non è,
già non rinchiude in seno
amor si bella fè.

Né mai sì dolci baci
da quella bocca avrai,
nè più soavi, ah taci,
taci, che troppo il sai.

Ô, Amour, qu’est devenue la fidélité
jurée par le traître ?

Fais revenir mon amour
Comme il était
Ou tue-moi
Pour que je ne souffre plus.

Je ne veux plus de ces soupirs
S’ils se sont éloignés de moi
Non, non, car les victimes
Ne peuvent plus proclamer leur fidélité.

De m’avoir fait souffrir
Il est très fier,
Alors, si je montre de l’indifférence
Peut-être me suppliera-t-il encore ?

Même si ses cils sont plus calmes
Que les miens,
Cette femme n’a pas dans le coeur
Un amour d’aussi belle foi

Il ne recevra jamais non plus
D’aussi doux baisers de ces lèvres,
Ni de plus tendres. Ah, tais-toi !
Tais-toi, car il le sait parfaitement.


Requiem de Verdi : Lacrimosa

VERDI – Requiem – Lacrimosa – Marin Alsop (cheffe)

Partagé le 7 août 2019

Ce soir, mercredi 7 août, je vais vivre un grand moment : je vais enfin chanter le Requiem de Verdi, que je rêve de faire depuis presque aussi longtemps que je suis devenue choriste !

Dans le cadre du festival de musique classique montréalais, la Virée Classique, je vais participer à un grand concert gratuit, en plein air, au milieu de 400 choristes, avec 4 chanteurs solistes et l’OSM (Orchestre Symphonique de Montréal) dirigé par Kent Nagano. Ça fait des semaines qu’on prépare ça, je sais d’avance qu’il y aura des milliers et des milliers de personnes dans le public, alors autant vous dire que c’est tout un évènement ! (quoi ? moi ? stressée ?… juste un peu ! 😉 )

J’ai déjà partagé un extrait du Requiem de Verdi (le Dies Irae et le somptueux Tuba Mirum, voyez ici), mais en voici un autre, qui me fait tout autant chavirer : le Lacrimosa.


Vater Unser

PÄRT – Vater Unser Andreas Scholl

Partagé le 30 juillet 2019

Dans cette musique, il y a le grand art d’Arvo Pärt, compositeur estonien particulièrement doué, et la voix sublime d’Andreas Scholl, contreténor allemand et lui aussi inconstestable superstar dans son domaine.

Andreas Scholl, c’est un exemple que j’aime bien donner pour démonter le préjugé du contreténor efféminé (vu qu’il est plutôt du genre « grand costaud viril ») (et pour avoir échangé quelques mots avec lui à la fin d’un de ses concerts il est aussi super sweeeeeeeet… 😀 ) (oui, je suis fan, et alors ? 😉 ). De toute façon, un contreténor n’est pas un homme qui essaye de chanter comme une femme, mais plutôt un homme qui essaye de retrouver sa voix de jeune garçon avant la mue.

J’écoute tellement de musique baroque et d’airs pour contreténors que ça me paraît presque étrange d’expliquer ce que c’est, pourtant je sais que c’est un type de voix qui surprend quand on n’en a pas l’habitude. Alors si vous ne connaissez pas du tout, je vous conseille d’écouter à peu près n’importe quoi chanté par les meilleurs contreténors d’aujourd’hui, à savoir Andreas Scholl, Philippe Jaroussky ou Jakub Josef Orlinski. Ou alors Damien Guillon, moins connu mais lui aussi une valeur sûre.

Cet air-ci, Vater Unser, est un « Notre Père » chanté en allemand. Arvo Pärt (que l’on voit dans la vidéo, à la minute 0:25) a composé pas mal de musique religieuse et cet air est un de mes grands grands favoris.

Vater Unser, im Himmel,
geheiligt werde dein Name.
Dein Reich komme.
Dein Wille geschehe,
wie im Himmel so auf Erden.
Unser tägliches Brot
gib uns heute.
Und vergib uns unsere Schuld,
wie auch wir vergeben
unsern Schuldigern.
Und führe uns nicht
in Versuchung,

sondern erlöse uns
von dem Bösen.


Oh, du, mein holder Abendstern

WAGNER – Tannhäuser – Oh, du mein holder Abendstern – Simon Keenlyside

Partagé le 24 juillet

On entend souvent dire que la musique de Wagner, c’est chiant. Ou qu’en tout cas, c’est une musique trop lourde et trop complexe pour faire écouter ça à des « débutants », et que ça prend quelques clés pour pouvoir la décoder et l’apprécier à sa juste valeur. Il est reconnu pour ses opéras interminables, alors si on se retrouve pris en otage d’une musique incompréhensible pendant 4h, il y a de quoi trouver ça douloureux, en effet ! 😉

Perso, j’ai découvert Wagner en écrivant La cantatrice, où je raconte la vie romancée d’Emma Albani, qui fut justement l’une des plus grandes wagneriennes de son époque. Pour écrire sur elle, j’ai dû me plonger du jour au lendemain dans cette musique-là, et pour tout vous dire, je suis divisée. La musique de Wagner est super intéressante, mais aussi très intello et plutôt pompeuse.

SAUF ! Sauf les intros et les conclusions. Là, ça cartonne ! La célèbre chevauchée des Walkyries, Perceval, Tannhäuser, Lohengrin, Tristan und Isolde… Les préludes de Wagner sont tous plus beaux les uns que les autres (et je vous en reparlerai).

En attendant, quand on cherche un peu, il a aussi composé des musiques bien plus faciles d’écoute, comme celle-ci. Elle est chantée par un baryton anglais que j’adore, Simon Keenlyside, et c’est un des airs que j’aime bien proposer quand quelqu’un me demande de découvrir Wagner et que je n’ai pas envie de l’en dégoûter…


« Frère Jacques » revu et corrigé par Malher

MALHER – Symphonie n`1 – Troisième mouvement – Christoph Eschenbach (chef)

Partagé le 16 juillet 2019

Ça, c’est une musique qui m’a complètement prise par surprise quand je l’ai entendue pour la première fois. J’étais à un concert classique, venue pour écouter une symphonie de Mahler (je ne connaissais pas bien Mahler) (et ça n’a pas beaucoup changé depuis, d’ailleurs ! 😉 ), quand soudain j’ai tendu l’oreille…

_ Mais… On dirait « Frère Jacques », là, non ?

Hé bien oui, Mahler a utilisé cette brave petite comptine que nous apprenons tous à l’école maternelle, et il en a fait une marche funèbre. Un mélange complètement détonnant et qui fonctionne super bien ! Alors vous n’aurez pas le même effet de surprise que moi, puisque je viens de vous spoiler, mais j’espère que vous apprécierez la découverte 🙂


Air de Lenski

TCHAïKOVSKY – Eugène Onégine – Kuda, kuda, vi udalilis (air de Lenski) – Pavol Breslik

Partagé le 10 juillet 2019

L’opéra russe, pour moi, c’est du chinois… Je n’en ai sûrement pas vu assez, parce que je n’y comprends rien ! Même si tous les codes de la période romantique sont là, ça me laisse un peu froide.

Parlons ici de Eugène Onégine, un des plus célèbres opéras de Tchaïkovsky, adapté d’un roman de Pouchkine. Mais, comme je le disais, ça me laisse un peu froide.

Sauf pour cet air, l’air de Lenski, qui me chavire à chaque fois… C’est peut-être dû au fait que c’est sublimement chanté par un de mes ténors favoris, Pavol Breslik. Ou alors, c’est parce que l’histoire est poignante : Lenski, jeune poète rêveur, amoureux de la belle Olga, est le meilleur ami d’Onégine. Mais ce dernier est un dandy complètement blasé de la vie, qui s’ennuie, et qui s’amuse à séduire Olga juste pour passer le temps. Lenski, furieux, réclame un duel pour venger son honneur, et voilà les deux amis sur le point de s’affronter l’un l’autre. Onégine est rongé par les regrets, et Lenski sait qu’il n’en réchappera pas, d’où ce chant du cygne où il pleure sur son amour pour Olga, ses poèmes inutiles, son amitié brisée, et la vie qui va bientôt lui être enlevée.

Car, oui, au petit matin, Onégine le tuera en duel.

Je ne vous ai pas déjà dit que les opéras romantiques sont toujours dramatiques ? 😉


Orfeo Chaman

PLUHAR – Orfeo Chaman – Cubrámonos con cenizas – Nahuel Pennisi

Partagé le 3 juillet 2019

Je suis une grande fan de l’Arpeggiata, un orchestre fondé et dirigé par Christina Pluhar, qui s’attaque à la musique classique (souvent ancienne, type Renaissance ou baroque) mais aussi à plusieurs musiques du monde.

Il y a quelques années, ils ont monté Orfeo Chaman, qui est une sorte d’opéra moderne, racontant l’histoire d’Orphée et Eurydice : le premier, fou amoureux de la deuxième, la perd quand elle meurt, décide d’aller la chercher dans le monde des morts, mais échoue à la ramener. Je n’ai pas vu le spectacle, par contre j’ai écouté des extraits sur YouTube, dont celui-ci, qui m’a littéralement prise par les tripes.

Le chanteur principal, qui joue le rôle d’Orphée, est argentin, aveugle, et s’appelle Nahuel Pennisi. Et il a une de ces voix !!!


Salve regina

JANSSON – Salve Regina (To the mothers in Brazil)University of Houston Concert Chorale

Partagé le 26 juin 2019

J’ai parlé des Dames de Llangollen, dans mon article sur Gentleman Jack (ici), cette semaine. Ça m’a rappelé que Llangollen (une petite ville du Pays de Galles) est aussi connue pour son concours international de musique.

Je vous partage donc l’un des chants que j’ai découvert dans le cadre de cette compétition, et que j’écoutais en boucle, il y a quelques années de ça : Salve Regina, de Lars Jansson.

Enjoy ! 🙂


With or without you

U2 – With or without you2Cellos

Partagé le 19 juin 2019

Comment ça, je ne vous ai pas encore parlé des 2Cellos ? Il faut absolument que je vous parle des 2Cellos !

Stjepan Hauser et Luka Sulic sont deux violoncellistes classiques qui nous viennent de Croatie et qui font un carton sur la scène internationale depuis quelques années. Ils jouent des reprises en duo de chansons pop-rock célèbres (comme ce superbe “With or without you”, de U2), des musiques de films ou des oeuvres classiques. Ils peuvent assurer un show tout seuls, uniquement accompagnés de leur batteur rock, ou alors comme solistes accompagnés d’un orchestre symphonique.

Qu’ils jouent ensemble ou bien chacun de son côté, ils sont tous les deux vraiment excellents ! Très bons musiciens et très bons performeurs sur scène également, autrement dit le combo gagnant de la belle gueule et du talent !

Je vous les recommande ! 😀


Stars

ESENVALDS – StarsVoces8

Partagé le 5 juin 2019

Le chant choral, c’est pas juste des enfants qui chantent des chants d’église dans leurs aubes blanches avec un col en dentelle… (oui, j’aime bien les clichés  )

C’est aussi des compositeurs contemporains fantastiques qui créent des musiques magnifiques, et toutes sortes de formations de choeurs pour les interpréter.

Ici, l’un des compositeurs chouchous dans le monde choral, j’ai nommé Eriks Esenvalds. Et côté voix, un ensemble britannique qui s’est taillé (avec raison !) une bien belle réputation : Voces8. Je ne peux que vous les recommander chaudement, ils sont réputés pour chanter a capella (c’est à dire sans instruments pour les accompagner) et c’est de toute beauté !


Requiem de Verdi : Dies Irae et Tuba Mirum

VERDI – Requiem – Dies Irae et Tuba Mirum – Gustav Kuhn (chef)

Partagé le 29 mai 2019

Quand les gens pensent que la musique classique c’est lent (et chiant) et qu’un requiem c’est forcément déprimant parce que c’est une messe pour les morts, je leur fait écouter le Dies Irae et le Tuba mirum du Requiem de Verdi… Et là, en général, ils ouvrent de gros yeux effarés !

Je suis choriste, je chante dans un choeur classique depuis des années. Je vous garantis que se retrouver à chanter au milieu de 300 choristes, et avec un orchestre symphonique, c’est une émotion indescriptible : il se dégage du groupe une énergie incroyable, c’est vraiment planant ! J’ai déjà eu l’occasion de chanter plusieurs requiems (dont celui de Mozart, que je connais par coeur) et je rêve d’avoir un jour l’occasion de chanter celui de Verdi, rien que pour participer à ce Tuba Mirum (à partir de 2:25 dans la vidéo ci-dessus) et aussi pour le Lacrimosa (ici) qui me retourne les trippes à chaque fois…

Et si jamais vous êtes curieux d’écouter d’autres requiems (en plus du Verdi, qui est une tuerie du début à la fin), voici quelques valeurs sûres : le Requiem de Mozart (évitez quand même la version dirigée par Herbert von Karajan, on s’y ennuie à mourir…), le Requiem allemand de Brahms, le Requiem de Fauré, le Requiem de Dvorak, et aussi la Grande Messe pour les Morts de Berlioz…


Papa, can you hear me?

WILLIAMS – Yentl – Papa, can you hear me? – Itshak Perlman

Partagé le 22 mai 2019

Je ne suis pas qu’une fan d’opéra, je suis aussi une fan de certains instruments solo. Mais je suis très, très exigeante ! Le violon, en particulier, est un instrument qui sonne super bien en orchestre, mais que je trouve difficile à entendre en solo, car dès que le violoniste est un peu moyen ou que l’instrument n’a pas un son aussi clair qu’on pourrait l’espérer, ça peut vite vriller aux tympans… Disons que j’arrive difficilement à écouter 1h de violon solo sans que ça finisse par me taper sur les nerfs !

Sauf… sauf quand il s’agit du meilleur d’entre tous (oui, oui, le meilleur des meilleurs, absolument !), j’ai nommé : Itshak Perlman. Son violon, un Stradivarius, s’appelle le « Soil » et a une sonorité extraordinaire ! C’est, à mon humble avis, le combo idéal du meilleur violoniste qui soit avec le meilleur violon qui soit !

Entre Itshak Perlman et John Williams (compositeur des films de Spielberg, entre autres), c’est une longue histoire d’amour. J’aurais pu vous partager le somptueux thème du film La liste de Schindler (ah ben tiens ! je le fais ici 😉 ), mais j’ai plutôt eu envie de vous proposer l’une des musiques les plus connues du film Yentl. Habituellement, c’est un air fait sur mesure pour Barbra Streisand, qui chantait et jouait dans le film, mais adapté pour violon, c’est aussi un petit bijou. Je vous laisse en juger.

Écoutez un peu la clarté de ce violon et la précision fantastique de Perlman… Ah, je ne m’en remets toujours pas ! 😉


Il Trovatore, le choeur des Gitans

VERDI – Il Trovatore – Choeur des Gitans – Choeur du MetOp

Partagé le 11 mai 2019

Quand on n’y connaît rien en opéra mais qu’on est curieux de découvrir, une valeur sûre pour commencer c’est Verdi. Ses histoires sont flamboyantes, et sa musique est tellement accessible que nous connaissons tous une quantité d’airs qui sont passés dans la culture populaire.

Verdi est vraiment le meilleur pour composer des airs pour choeur. C’est le cas ici, avec le choeur des Gitans, issus de l’opéra Il Trovatore (« le troubadour »). En voilà, du grand opéra ! 😀

Vedi! Le fosche notturne spoglie
De’ cieli sveste l’immensa volta;
Sembra una vedova che alfin si toglie
i bruni panni ond’era involta.

All’opra! all’opra!
Dàgli, martella.

Chi del gitano i giorni abbella?
La zingarella!

Voyez comme les nuages disparaissent
de la face du ciel quand le soleil brille,
tels une veuve qui, retirant ses robes noires,
révèle toute sa beauté dans une lueur brillante

Allons, au travail, à présent !
Levez vos marteaux !

Qu’est-ce qui ensoleille la journée d’un Gitan ?
Sa jolie Gitane !


When I am laid in earth

PURCELL – Dido and Æneas – When I am laid in earth – Malena Ernman

Partagé le 4 mai 2019

Cet air, sûrement le plus connu de Purcell, c’est le chant du cygne de la reine Didon.

Après la guerre de Troie, le prince troyen Enée a trouvé refuge à Carthage et est tombé amoureux de sa reine, Didon. Mais les Dieux ont d’autres projets pour lui, et ils lui intiment de quitter son amoureuse pour poursuivre sa destinée.

Didon, déchirée de voir son amant l’abandonner, se donne la mort en s’empoisonnant. When I am laid in earth est son air le plus poignant, mais poursuivez l’écoute jusqu’à la fin car le choeur qui entonne ensuite un chant funèbre est aussi de toute beauté…

When I am laid in earth,
May my wrongs create
No trouble in thy breast;
Remember me, but ah!
forget my fate

Quand je reposerai sur la Terre,
Que mes torts ne créent
Aucun trouble en ton coeur;
Souviens-toi de moi, mais, ah!
Oublie mon triste destin


Son nata a lagrimar

HAENDEL – Giulio Cesare – Son nata a lagrimar – Anne Sofie von Otter, Philippe Jaroussky

Partagé le 27 avril 2019

J’adore l’opéra, et j’ai un gros coup de coeur pour « Giulio Cesare », un opéra baroque composé par Haendel en 1723. Il comporte plusieurs airs qui me chavirent à chaque fois, dont ce sublissime duo mère-fils.

Jules César est à la poursuite de son vieux rival, Pompée, qui a trouvé refuge en Égypte auprès de Ptolémée (frère cadet de Cléopâtre et actuel pharaon). Mais ce dernier le trahit : il fait assassiner Pompée et offre sa tête à César pour se faire bien voir. La scène chantée ici raconte le désespoir de Cornélia et Sextus, la veuve et le fils de Pompée. La première est désormais vouée à l’esclavage du harem, et le second à la prison.

C’est pas joyeux-joyeux, tout ça, mais qu’est-ce que c’est beau ! Et, pour votre info, sachez que le jeune Sextus finira de toute façon par venger son père en tuant ce traître de Ptolémée…

Son nata a lagrimar / Son nato a sospirar,
e il dolce mio conforto,
ah, sempre piangerò.
Se il fato ci tradì,
sereno e lieto dì
mai più sperar potrò.

Je suis né(e) pour pleurer / Je suis né(e) pour soupirer,
et mon doux réconfort
je le regretterai à jamais.
Et si le sort nous trahit,
Je n’espèrerai jamais plus
Un seul jour gai et paisible.


Erbarme dich

BACH – La Passion selon Saint-Mathieu – Erbarme dich – Delphine Galou

Partagé le 13 avril 2019

Parmi l’immense oeuvre de Bach, on trouve plusieurs oratorios, c’est à dire une sorte d’opéra sans costume ni mise en scène, qui raconte la vie d’un personnage religieux.

Il a notamment composé « La Passion selon Saint-Mathieu » qui raconte, vous l’avez deviné, la Passion du Christ. Je ne suis pas croyante, mais je dois reconnaître que la religion a été une belle occasion pour produire des créations artistiques magnifiques.

Cet air, chanté ici par la très belle contralto Delphine Galou, raconte le moment où l’apôtre Pierre, après avoir nié être un des amis de Jésus par peur de se faire arrêter, regrette son geste.

Erbarme dich, mein Gott,
um meiner Zähren willen!
Schaue hier, Herz und Auge
weint vor dir bitterlich.
Erbarme dich, mein Gott.

Aie pitié, mon Dieu
Devant mes larmes
Vois mon coeur et mes yeux
Qui pleurent amèrement devant toi
Aie pitié, mon Dieu


Des Fischers Liebesglück

SCHUBERT – Des Fischers LiebesglückPhilippe Sly (baryton), John Charles Britton (guitare)

Partagé le 6 avril 2019

Je suis super fan de Philippe Sly, un chanteur classique de chez moi (Québec) que j’ai entendu sur scène à quelques reprises. Il a une sublime voix de baryton et chante divinement les lieders de Schubert.

Ce lieder-ci, qui s’intitule en français « L’amour heureux du pêcheur », raconte l’amour d’un pêcheur et de sa belle qui s’en vont en barque jusqu’au milieu du lac pour s’échanger des baisers en paix. Et aussi, rêver du jour où ils quitteront ce monde pour s’aimer tranquilles dans l’au-delà. Parce que, quand même, on parle de romantisme allemand, alors même si c’est un poème tendre et heureux, la mort n’est jamais bien loin… 😉

Les paroles et la traduction sont ici.

Et nous échangeons des baisers
Tandis que les vagues murmurent,
En montant et en descendant
Pour narguer ceux qui écoutent.


Et nous pleurons et nous rions,
Et nous nous imaginons délivrés
De la terre, déjà là-haut,
Déjà dans l’autre monde.


Sonate des trilles du Diable

TARTINI – Sonate pour violon en sol mineur, dite « Sonate des trilles du Diable »Ray Chen

Partagé le 30 mars 2019

En 1713, le compositeur Guiseppe Tartini raconte avoir fait un rêve dans lequel le Diable lui serait apparu et aurait joué au violon une musique d’une beauté surnaturelle. À son réveil, Tartini saute à son tour sur son violon pour essayer de retrouver et de noter une partie de ce qu’il a entendu. Le résultat, le voici : la Sonate des trilles du Diable, superbe à écouter… et un cauchemar à jouer.

Tartini y utilise abondamment un intervalle bien connu des musiciens : la quarte augmentée (ou triton). C’est un intervalle entre deux notes tellement dissonant et désagréable à l’oreille qu’au Moyen-Âge on l’appelait Diabolus in musica (le Diable dans la musique) et qu’on interdisait carrément aux compositeurs de l’utiliser.

C’est vrai que ça “frotte”, ça grince, ça brise l’harmonie de la musique… mais ça crée aussi un effet des plus intéressants. Écoutez donc à partir de la minute 11:38 ! 🙂


Menuet en si bémol majeur

HAENDEL – Menuet en si bémol majeurKhatia Buniatishvili 

Partagé le 23 mars 2019

Cette semaine, on écoute un peu de piano, pour aller avec l’article sur le pianoforte (voir ici)

Cette semaine, on écoute un peu de piano, pour aller avec l’article sur le pianoforte (voir ici)

Voici le menuet en si bémol majeur de Haendel (époque baroque).

Si Khatia Buniatishvili avait été une héroïne de Jane Austen, elle aurait pu jouer cet air. Et, dans ce cas, elle n’aurait eu aucun mal à séduire un mari… C’est tellement beau et elle est tellement douée !


Vedro con mio diletto

VIVALDI – Il Giustino – Vedro con mio diletto – Jakub Josef Orlinski

Partagé le 16 mars 2019

Je vous présente Jakub Josef Orlinski, jeune contreténor polonais et étoile montante, dans cet air ultra connu de Vivaldi.

Un contreténor, c’est la voix la plus aigüe qui existe pour les hommes, et c’est supposé se rapprocher le plus possible de la voix d’ange des petits garçons avant la mue.

Les airs chantés aujourd’hui par les contreténors étaient, à l’origine, composés pour les castrats de l’époque baroque (on les castrait justement pour qu’ils ne muent pas et qu’ils gardent leur voix d’enfant, je vous en reparlerai un jour). Contrairement à nos codes modernes qui veulent que virilité rime avec voix grave, à l’époque baroque les rôles de fiers héros combattants et vainqueurs étaient chantés par des castrats.

Vedro con mio diletto / l’alma dell’alma mia / il cor del mio core / pien di contento.
E se dal caro oggetto / lungi convien che sia / sospirero penando / ogni momento.
Je verrai avec joie / l’âme de mon âme, / le coeur de mon coeur, / rempli de bonheur.
Et si, de ce cher être, / il me faut m’éloigner, / je soupirerai et souffrirai / à chaque instant.


Stabat Mater de Dvorak

DVORAK – Stabat Mater – III. Eja mater – Philippe Herreweghe (chef)

Partagé le 9 mars 2019

Cette musique exprime une douleur renversante… Normal, c’est un extrait du Stabat Mater, un poème à propos de la Vierge Marie debout au pied de la croix (adapté en musique par de nombreux compositeurs différents, dont Dvorak). Une mère qui pleure son fils mort, ça n’est jamais très gai, c’est sûr… Lisez donc ici l’article sur Mary Shelley !

Eia Mater, fons amoris / Me sentire vim doloris / Fac, ut tecum lugeam.
Ô Mère, source de tendresse / Fais-moi sentir grande tristesse / Pour que je pleure avec toi.